Le Parti aurait exclu 500 de ses membres, renvoyé 395 personnes de leur poste et déchu 7 parlementaires pour infraction à la règle de l'enfant unique.
Accès à l'article sur http://www.genethique.org/revues/revues/2008/janvier/20080108.3.asp
Après quelques années en Chine, puis en Martinique, me voilà de retour à Paris, du moins pour un certain temps; les pérégrinations vont sûrement continuer...
Bonne visite sur ce blog.
Elise
Si vous cherchez un pigiste à Shanghai, contactez-moi.
Comme disait Jules Renard dans son Journal:
"Ajoutez deux lettres à Paris: c'est le Paradis!"
En Chine, les étrangers, gentiment surnommés les Lao Wai ( 老外littéralement « vieux étrangers ») -à défaut de cracher dans la rue- se la pètent souvent plus haut que leur derrière.
Chacun semble entouré d’une chape protectrice d’invulnérabilité. Dès lors, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres. On en profite donc pour se tenir mal, très mal. Etre bourré tous les soirs, sauter sur toutes les filles qui ont les yeux bridés et le cul plat et tenir des discours méprisants au petit personnel chinois.
A la rigueur chacun fait ce qu’il veut, même si parfois on peut avoir honte d’être compatriote d’individus aux mœurs si légères et aux paroles si hautaines.
Seulement, le Lao Wai ne s’arrête pas là. Il se sent aussi au dessus des lois. Du coup, malgré l’interdiction -à Shanghai-concernant les étrangers de conduire des deux-roues motorisés, beaucoup le font, sans papiers, sans (ou avec de fausses) plaques et bien sûr sans assurance pour le meilleur et pour le pire.
L’an dernier, les flics fermaient les yeux, puis ils ont commencé à confisquer les scooters (cf. photo) et attention, maintenant cela va jusqu’à l’expulsion. Un français s’est retrouvé récemment dans l’avion pour conduite illégale de side-car. L’unique garage de side-car a d’ailleurs fait l’objet d’une descente de police. Un autre se fait racketter par un cycliste chinois qu’il a fait tomber en scooter pour prix de sa non-dénonciation à la police. Un troisième est en prison pour avoir percuté une femme qui est morte à l’hôpital des suites de l’accident.
Bon sang ! Shanghai n’est plus (« une colonie ») française depuis 1945, arrêtez les conneries et passez au moins votre permis ! Ou alors, faites du vélo.
复兴路路口
Il y a quelques semaines, un lundi, vers 15h, l’idée nous a pris subitement, mon colloc et moi, d’aller respirer du bon air. Sur un coup de tête, nous sommes donc partis à Chongming, une grande l’île au nord de Shanghai, au milieu de l’estuaire du Yangtze. C’est la fameuse île que le gouvernement de Shanghai veut développer écologiquement pour qu’elle soit autosuffisante en énergie et où il compte attirer 2 millions de résidents…
En vert: chez nous. Entouré en rouge: Chongming
Bref, avant que le futur pont, doublé d’un futur tunnel, ne déverse son flot de touristes et de CO2 et avant que la réserve naturelle d’oiseaux migrateurs n’ait complètement disparu, nous sommes allés profiter du « rien ni personne ». Enfin tout est relatif, disons qu’il n’y a encore QUE 650 000 habitants, dont de nombreux paysans déplacés à la suite de la construction du barrage des Trois Gorges.
Le temps de prendre le métro (ligne 3 descendre à Baoyang Lu il me semble), puis la navette qui rallie l’embarcadère, et un ticket en bateau lent (80 mn, 18 kuais, le seul qui restait), nous arrivâmes vers 18h à Baozhen harbor.
Un taxi nous emmena au village de Qianwei, touristique parait-il. Là, toutes les rues sont quadrillées nord-sud ou est-ouest et alors qu’il n’y avait pas un chat, nous vîmes curieusement que chaque maison était en fait un hôtel-restaurant familial. Nous nous installâmes dans l’un deux, dînâmes rapidement et partîmes faire un tour. Agréable promenade vraiment. De mini potagers encombrent les bas-côtés des rues et des canaux. On y a même chipé des plants de romarins et de lavandes, mais seul le romarin a repris dans mon jardinet.
porche de bambous découvert par hasard, une bonne idée pour les installes de camp cet été?
Par contre, flânerie bien sympa dans ce grand parc, immensément vide de visiteurs, un vrai bol d’air pour nos poumons pollués de Shanghaiens.
Puis il s’est remis à pleuvoir et nous avons filé, toujours en bus, à Nanmen, chef lieu de l’île.
De là, nous avons repris le bateau pour Shanghai et retour à la maison.
Si un jour vous allez par là, ne faites pas comme nous, n’oubliez pas d’aller voir le truc des oiseaux migrateurs dans l’est de l’île. Sans être ornithologue, chacun peut s’y plaire, c’est sauvage. Je dis ça parce que depuis notre séjour, j’ai attrapé un dépliant sur Chongming à l’office de tourisme et que les photos sont canons !