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Bienvenue

Après quelques années en Chine, puis en Martinique, me voilà de retour à Paris, du moins pour un certain temps; les pérégrinations vont sûrement continuer...  

Bonne visite sur ce blog.

Elise

dispo

Si vous cherchez un pigiste à Shanghai, contactez-moi.

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Comme disait Jules Renard dans son Journal:

 

"Ajoutez deux lettres à Paris: c'est le Paradis!"

16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 09:30

Feuilletant nonchalamment le NouvelObs du 28 sept -parvenu jusqu'à moi- mes yeux s'arrêtèrent sur la chronique du très connu et très anticlérical François Reynaert, qui y signe d'habitude une "histoire des Saints", que je ne loupe que très rarement et que j'adore.

Revenons à nos moutons du 28 sept. Dans un article intitulé "Un mal, des mots", FR nous enseigne l'origine de l'expression "s'en moquer comme de l'an quarante", grand leitmotiv de Céline en Mongolie. N'ayant pas trouvé le lien internet, je vous cite le 1er paragraphe:

"Savez-vous de quoi vient lexpression "s'en moquer comme de l'an quarante"? D'une déformation de "s'en moquer comme de l'Al Coran" -le nom arabisé du Coran-, expression qu'utilisaient au Moyen-Age les chevaliers chrétiens dont on sait qu'ils n'aimaient rien tant que de faire des mahométans leurs têtes de Turcs (ce qui est une façon de parler, et un anachronisme, cette locution-là est du XIXe siècle). "

Plus bas, il ajoute:

"Posez-vous maintenant la question: en 2006, un chevalier chrétien, même haut placé, peut-il encore se moquer de l'Al Coran comme de l'an quarante? On voit là que l'histoire n'évolue pas toujours dans le sens d'une plus grande décrispation."

Sans entrer dans la polémique de la question, nous savons donc désormais d'où vient cette expression, origine plus probable que celle trouvée par nous, l'an quarante du XXe siècle!

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4 septembre 2006 1 04 /09 /septembre /2006 10:38

Samedi 12

 

Et c?est reparti de bon matin? assez tôt d?ailleurs par rapport à d?habitude. L?instant fatidique d?enlevage de pull s?est soldé par une belle chute (à l?arrêt) de doudou. En ôtant le Camelbak (la gourde milouf trop bien de Nath, qui se fixe comme un sac à dos) pour ranger son pull, elle fit peur à son cheval.

Et Boum ! Egratignures et gros bleu sur la hanche droite. Bravo ! Tout ça pour avoir quelques gouttes de Ricqlès.

Plus loin, Riko s?est essayé à la même démarche : enlever son pull. Et bien, même punition ! Boum ! Par terre. Cinq cent mètres plus avant, le peloton de tête comprend l?affaire en voyant débouler un cheval sans cavalier. Ah ! Tiens ! C?est moi qui porte la pharma = billet de retour ventre à terre près de Riko qui pissait le sang? du nez. Tout va bien. Grosses égratignures mais c?est tout.

La pause déjeuner fut au milieu de nulle part, sans point d?eau et sans ombre. Mais à la dure, comme à la dure? Une bâche tendue sur le camion nous permet de faire la sieste.

La chevauchée reprend. « C?est encore loin ? », « Là-bas, derrière la montagne à huit kilometER », répétait Anraa à chaque question du même style.

Plus tard on commence l?ascension d?une montagne. Après le cours théorique du matin, dispensé par Nath, sur les grades de l?armée, Sol profite d?être près de doudou pour en recevoir un sur le golf.

Vers cinq heure, la forêt devient brusquement grouillante de monde, nous arrivons devant une vieille lamaserie (temple bouddhiste). Après avoir attaché les chevaux, on entame la dernière montée à pied. D?en haut, la vue est superbe, plongeante sur la vallée. D ?un côté se tient la province de l?Arkhanghai, de l?autre celle de l?Ourkhanghai.

On observa avec étonnement, l?empreinte de pied du grand moine XXX du XIIIe siècle, puis son trône et sa microscopique cellule (où un petit autel déborde désormais des offrandes sonnantes et trébuchantes des pèlerins).

 

La redescente à cheval dans la vallée sembla très longue. Il commença à faire froid et venteux. Le lieu de bivouac fut l?un des pires. Un grand vent nous fit nous réfugier dans la grande tente igloo des filles. Tandis qu?un sursaut de courage fit partir Riko, Anraa et moi dans le hameau de yourte voisin, où une yourte ?disco vendait de la vodka (et du coca pour les estomacs sensibles).

 

Dimanche 13

 

A mille lieues d?un office dominical, le Magnificat nous aida tout de même à rester en union de prière. Mais certaines n?étaient pas bien réveillées pour autant. Après 20 minutes de pas nonchalant, un léger piqué au trot fit tomber Céline et Sol, endormies sur leur canasson. Chute minable qui ne devrait même pas être citée. Je suis la seule à ne pas m?être fait (encore) vidée.

Après une matinée difficile où tous étions dans le coltard, Anraa nous annonce de nous ferons les 2kmERs restant au grand galop. Croisant le camion d?intendance, Béné et Sol en profitent pour y monter. Et nous, c?est parti pour le grand galop.

La steppe, immensément vide, au grand galop, rien que pour nous. Et la steppe encore. Et encore. Et trois quart d?heure plus tard de galop, enfin, l?arrivée dans la yourte de Squé, notre chauffeur chez qui on déjeunait. Voilà comment 2 km se transforment en 15 km. Les Mongols ont vraiment le sens des distances !!

Déjeuner sympa chez Squé. Sa femme est, d?avis unanime, la plus belle femme mongole que nous ayons rencontré.

L?après-midi, ayant changé de selle avec Nath, qui avait hérité de la selle mongole ce matin-là et en souffrait, je me suis retrouvée sur « le 2e cheval de Nadam », soit 200m avant tout le monde. J?ai donc loupé la rencontre avec Jules C, un Français en école de photo, tout seul au milieu de la steppe.

 

Le torrent-salle-de-bain du soir, bien frisquet, avait également un fort courant. Céline entraînée le laissa même emporter son shampoing. Pendant que les filles se lavaient, les garçons ont fait de l?humanitaire dans la yourte voisine où un bébé avait une colique.

 

Plus tard, alors que nous étions réfugiés sous la tente pour cause de grêle, Furet et Béné ont été ramené chez Squé pour une séance bouddhiste. Pendant ce temps nous jouions aux cartes en dégustant LE bloc de foie gras (offert par maman, seul rescapé après une rencontre avec JC ?mon tendre frère- à Pékin), accompagné d?un petit blanc pas cher. Grands princes une part fut gardée pour les deux absents.

 

Lundi 14

Pluie, grosses averses, jeu de cartes. Déj dans la yourte d’à côté. Départ à cheval l’après midi. Le soir bivouac près d’un campement de strasseux allemands. Veillée avec eux.

 

Une matinée des plus actives !! Les Mongols vivant au rythme de la nature, il suffit d’une pluie pour que plus rien ne se fasse. Nous avons donc passé la matinée à jouer aux cartes sous la tente en attendant que ça se calme. La yourte voisine (du gosse malade) nous accueilli pour le déjeuner. Puis nous partîmes. Les dernières gouttes de pluie donnèrent l’occasion à Céline d’arborer fièrement son superbe manteau de cow-boy australien (kakadou).

L’arrivée au bivouac –rapproché pour cause de douleur musculaire option gros bleu et frottement localisé environ entre le bas du dos et le haut de la cuisse d’une certaine demoiselle (plutôt blonde/rousse) nous fit camper près de vieux chefs scouts allemands (gros Schtrasseux). Une sympathique veillée scoute de chant franco-deutch-mongols égaya la soirée.

 

Mardi 15

 

Toujours aussi loin d’une yourte-église, nous priâmes la vierge avant de se mettre en selle (grâce au magnificat déporté).

En fin de matinée, au loin, nous aperçûmes un monument affreux signalant l’entrée de Karakorum (Harorin pour les locaux), ancienne capitale de Gengis du Khan avant qu’il ne s’installe à Pékin.

L’entrée dans la ville –plutôt village- fut un peu déprimante et digne d’une ville fantôme des pires westerns de Sergio Leone. Rues de terre battue, palissades en bois mal alignées et branlantes, sans parler des maisons –quand ce n’est pas qu’une yourte- glauquissimes et jamais achevées.

Comme des cow-boys nous attachâmes nos chevaux à un poteau électrique et partîmes déjeuner dans un boui-boui, bien loin des grands saloons de Lucky Luke.

L’après-midi fut consacrée à la visite de ce qu’il restait d’un grand temple/palais.

En fin de journée nous montâmes le campement en périphérie de la ville, près d’un petit cours d’eau. Affublés des grands manteaux mongols, nous fîmes une séance photo dans une ambiance festive.

Un poil plus tard, les Hu enfourchèrent à cru (et sans filet) le pire cheval de la bande : « Nadam ». Squé, notre chauffeur, dans un éclair digne d’Einstein, eu la brillante idée de détacher la monture, qui broutait paisiblement, et la fouetter d’un coup de licol sur la cuisse. Le résultat de l’action nous fit tomber sans brio. Doudou un peu sonnée et égratignée et moi par terre pour une bonne demi-heure. Un médecin à Pékin diagnostiqua une semaine plus tard une fêlure de la 9e côte et une forte contusion à la hanche.

La douleur extrême m’empêcha même de suivre la bande partie picoler (avec excès pour certains…) dans une disco-yourte. La gentille (et bonne) Solène, daignant rester me servir de garde-malade.

 

Mercredi 16

 

Sur les collines dominant Karakorum, nous visitâmes le reste du patrimoine local : deux cailloux, l’un en forme de sexe masculin, l’autre en forme de tortue. Matinée décevante pour les cavaliers et les camionneurs (Sol et Elise). Une après-midi, un peu glandeuse, nous permit d’enseigner la bataille corse à nos amis Mongols. Puis nous emménageâmes dans une guest-yourte. Ceux qui tenaient encore en selle firent une dernière promenade.

La dernière soirée avec nos amis Mongols fut pour le moins spéciale. En clair ils ont commencé « à nous les briser menues », complètement bourrés (alcool = fléau n°1 du pays).

 

Jeudi 17

Départ à 7h du mat pour rentrer en mini-bus à Ulaan Bator, La vieille piste défoncée sur plusieurs centaines de km (en Mongolie : 500km de routes goudronnées pour une surface de trois fois la France) n’arrangea pas ma côte, tandis que Sol souffrant, des mêmes maux que Béné la veille, pâtissait de sa gastro.

L’arrivée fut un soulagement, même s’il s’avéra très compliqué de prendre les billets de train de retour (direction Pékin).

Après-midi et soirée de sieste pour Sol se remettant de sa gastro, pendant qu’on visitait la ville –qui sera sûrement sympa dans 200 ans. Un bon resto gastronomique (chacun sa gastro) méditerranéen nous fit oublier le mouton bouilli.

 

Vendredi 18

Une journée à tuer en ville, nous donna le temps de faire les magasins et retourner au marché noir. Dernières cartes postales (et fin du roman de doudou), un peu de cachemire et des cornichons pour la nuit en; train. Et c’est reparti en transit. Quinze heures de train de nuit avant de rallier la ville-frontière, et pour une fois en première classe assez confortable.

 

Samedi 19

Arrivée à 11h du mat dans une ville inondée par l’orage. Il nous fallu 4h pour passer la frontière, dans une jeep pourrie au milieu de centaines d’autres, pare-choc contre pare-choc.

Puis ce fut la course pour rechanger de l’argent et prendre les tickets du bus de nuit (couchette) qui partait aussitôt pour Pékin où nous arrivèrent le lendemain dimanche à 6h du mat.

 

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29 août 2006 2 29 /08 /août /2006 07:55

Jeudi10

 

 

 

Descente dans la vallée à flanc de montagne. Furet a essayé de gagner le concours de chutes, mais la sienne fut presque disqualifiée car sans témoins (trop facile). Belle journée. Déjeuner de bolinos près d?un cours d?eau, où Nath et Furet ont enfin lavé LEUR chemise. Petite baignade pour Elise.

 

 

 

Un après-midi de grand galop nous fit arriver de bonne heure au bivouac du soir : une yourte-hôtel. Une grande rivière fit nos délices. Un troupeau de chèvre aussi que Sol et doudou martyrisaient (soirée à thème : « Chacun sa chèvre »). Doudou tomba même de l?une d?elle.

 

 

 

Instant coloriages avec des gamins du coin, chapeautés par Sol et Riko, au clair de lune.

 

 

 

Veillée de chants très sympa et découverte de l?immonde vodka mongole à base de lait de yack distillé, 2 degrés grand max qui suffirent à bourrer notre interprète qui n?interprétait pas. Le ciel assez dégagé nous permit d?apercevoir quelques étoiles filantes.

 

 

 

Vendredi 11

 

 

 

Réveil brutal par les garçons jetant une chèvre dans notre yourte. Un branle-bas inutile selon Sol qui était déjà debout. Après le petit déjeuner : expérience unique : l?arrivée de la poste mongole ambulante. En bons touristes nous achetâmes des cartes postales (chers papa et maman de voyageurs, comptez le nombre de jours avant réception de votre carte).

 

 

 

Matinée tranquille. Découverte des petites chutes, puis grandes chutes de l?Orkhon. Déjeuner dans une yourte du hameau voisin. Petite après-midi de cheval. Bivouac près d?une rivière aux abords boueux. Gros vent lors du montage de tente. Veillée un peu fraîche mais encore sous les étoiles filantes. Squé et Béné pendant une heure communiquèrent avec un lexique. Riko et Nath sont alors au plus bas, « turistatiquement » parlant.
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24 août 2006 4 24 /08 /août /2006 09:22

Mercredi 9

 

 

Changement de décor à travers la forêt. Après les sources froides direction les sources chaudes, "là-haut sur la montagne". Le temps assez couvert nous a fait sortir nos impers après un déjeuner dans le saloon d'un village désert, style western, où l'on a ravitaillé (2 euros la bouteille de vodka- pas cher).

 

Enfin un peu de verdure. Des grands pins, des petites fleurs... décor vraiment charmant. Et derrière la montagne, après un chemin difficile d'accès: les sources chaudes, aux vertus quasi identique que les froides de la veille.

 

 

 

 

 

 

Torrent glacé comme d?habitude. Camion embourbé. Mouton bouilli. On finit la soirée sous les étoiles, refaire le monde et chanter. Comme le premier soir (commentaire de Nath : « belle veillée qui rattrapa le michoui raté). Nous alternions chants français et mongols. Bon esprit. Canon.

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23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 06:39

Après une journée à cheval, rien de tel qu'un bon cours d'eau glacé pour requinquer nos muscles endoloris. Fort heureusement, la steppe en est bien pourvue. A part une fois ou deux, nous pûmes nous laver tous les jours (enfin je parle pour les filles, les garçons ayant plus tendance à employer, au mieux, la « douche à sec ».

Salle de bain mixte, grand luxe.

 

Mardi 8

 

Et c'est reparti à cheval, avec un calme pour Béné, devenu « cheval de Béné ». Tout comme celui de la naine, dénommé « cheval de doudou ». Il y avait aussi, « cicatrisant », nommé par Sol car portant une cicatrice sur une cuisse. « Nadam », appelé aussi « cheval de Nadam », un furieux qui était arrivé second au Nadam l?an dernier. [Le Nadam est une course de 3, 4 et 5 ans, sur 25 km, courue en 30 minutes, souvent par des enfants de 7 ans, montant à cru.] Nath montait souvent le « 2e cheval de Nadam », (appelé « Garde-Cent » le 1er jour, en mémoire d?un pas-de-bol-au-tarot, où le roi qu?il appelait était dans le chien), qui sera présenté à la course l?an prochain. Un canasson complètement idiot mais rapide comme une flèche et ne supportant pas de voir un cheval devant lui. Du coup, Nath passait le plus clair de son temps 200m devant le reste de la troupe. « La jument », « Grosse tache blanche », « Petite tache blanche », « Abdo-Patapouf », « Petite queue », « Gogol » (le mien), et le « cheval d?Anraa ».

 

Au total, douze chevaux pour neuf ou dix cavaliers selon les jours. Ceux qui n?étaient pas montés nous suivaient sans longe, en liberté.

 

 

Notre itinéraire du mardi nous fit longer une rivière, au creux d?une vallée. Puis, nous entraîna sur des petites hauteurs, frontière entre la plaine et les montagnes qui cerclaient la vallée.

Rare petit bois, au milieu de la steppe sans flore.

Mongol-de-la-yourte-d-a-côté venu nous voir à la pause déj avec ses filles blondes dont il est trop fier.

Furet et Elise au loin.

 

 

Portail tout neuf in the middle of nowhere.Pause touristique devant le champ de bataille d'une grande victoire de Gengis Khan. Petit stand de tir à l'arc.

 

En fin de journée, l'étape alors presque finie, nous nous arrêtâmes près de célèbres sources froides, lieu de pèlerinages mongols. Pour chaque mal, une petite pancarte indique un petit ou grand orifice, où il faut boire trois fois par jours pendant trois jours. Maux de tête/ migraine, maux de dos, problème de reins, de foie, d'os... et même intestinaux avec la source spéciale "turista" dont étaient atteint deux d'entre nous.

 

Une petite frayeur a clos la journée. L'espace d'un instant et d'un problème de communication, deux cavaliers étaient perdus. Tout s'est arrangé le temps de quelques  excellents triples galops.

 

Malgré le lieu de bivouac: froid, très venteux et en pente. Aucun problème pour s'endormir comme des loirs.

 

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22 août 2006 2 22 /08 /août /2006 06:21

Un instant de répit dans le programme surchargé des vacances, me permet enfin de vous raconter : la MONGOLIE!

"Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l'Ouest qui n'était plus gardée..." (J. Raspail)

En réalité nous étions huit, dix, parfois même douze en selle!

Dimanche 6

Lever à 6h pour assister à 7h à notre messe privée (en anglais) dans la "yourte-cathédrale", célébrée par un missionnaire chinois nouvellement arrivé et visiblement ravi de nous voir. En quelques mots après la messe, il nous expliqua que l'Eglise catholique, encore peu présente en Mongolie, ne cesse de s'y développer, car elle propose un idéal chrétien tranchant avec les habitudes oisives et alcooliques des Mongols, ce qui décide certains à l'épouser. L'abbé nous a aussi rappelé d'être chrétiens jusqu'au bout, jusque dans la steppe.

La yourte-tabernacle

Après 3h d'attente inexpliquée par notre interprète qui n'interprétait rien, nous partîmes enfin dans un minibus, sur une route assez chaotique (475 km, 7h) pour rallier le village où les chevaux nous attendaient. On aurait pu se croire en safari. Des fenêtres de la voiture, à peine à l'abri de la poussière, la Mongolie se découvrait à nous. Désert, steppes, hameaux de yourtes (grandes tentes rondes: habitat traditionnel, "ger" en mongol) et des milliers de têtes de bétail en liberté autour de nous.

En arrivant, un bain brutal dans les coutumes locales nous obligea à boire chacun un grand bol d'airak, boisson nationale à base de lait de jument fermenté, pour lequel il faut un peu forcer sa volonté à s'habituer. Dîner de mouton bouilli puis première nuit sous tente.

Lundi 7

Un petite promenade à cheval, sorte de mise en jambe, fût un véritable baptême pour Solène, novice des arts équestres, qui s'en sortit avec brio. Après de multiples cours théoriques préléminaires, Solène est pour la première fois montée sur un canasson. A l'aise!

Pour tous, ce fut un premier contact excellent avec les petits chevaux mongols (grands poneys de 1,35 à 1,55 ou 1,60m au garrot). Au retour au village, un déjeuner de mouton bouilli nous attendait pendant que trois hommes tentaient en vain de fabriquer la charrette qui devait porter nos affaires et l'intendance et qui finalement s'est transformée en camion (style vieux pick-up bâché).

Avant de se retrouver encore plus au milieu de nul part (TDCM), le côté Pied-noir de Eric a excité en nous une envie de michoui. Au lieu d'agneau, c'est un mouton qui finit par nous arriver. Avec dextérité, un Mongol lui ouvrit le ventre, pendant que les garçons le tenaient fermement, et y plongea la main cherchant la vertèbre à briser. En 20 secondes tout était fini. Technique à retenir, très propre, à l'opposé de nos égorgements sanglants. Alors le soir, michoui!

On finit par partir pour de bon. Premiers grands galops dans les steppes, accompagnés par Namin, notre "interprète" complètement cruche, et Anraa le cavalier de 23 ans, propriétaire des chevaux, génial, jovial, parlant même un français pas mal, glané au fil de ses chevauchées touristiques.

Anraa, notre guide-cavalier

Alors que nous étions tout près d'arriver au bivouac du soir, au grand galop, Bénédicte ouvrit la valse des chutes assez brutalement. Pas loin d'elle, je m'arrêtais. Le temps que Sol trouve les freins, elle fit de même, puis Eric. Les autres étaient déjà loin devant. Comme des glands, on avait laissé la pharmacie dans le camion, et, sans Ricqlès, Béné mit un bon quart d'heure à retrouver ses esprits. Pendant ce temps, Nathanaël revenait vers nous mais son cheval perdant pied, l'envoya 2e au tableau des chutes avant de tomber lui aussi quelques dizaines de mètres plus loin. Tout doucement, on a finit par arriver au campement. Un bain dans la rivière glacée, rendit entièrement ses esprits  à Béné. Ouf, plus de peur que de mal.

Alors ce michoui? Et bien, échec total sous les regards amusés de nos 5 Mongols accompagnateurs: Anraa notre guide-cavalier, Tziggy, cavalier aussi, surnommé la Marmule, qui s'occupait des chevaux, Namim "l'interprète", Ayona la cuisinière en mini-short et Squé le chauffeur de camion. N'ayant eu du bois qu'à 21h, les quartiers de viande ont mis beaucoup de temps à ne pas cuire, ruinant la réputation gastronomique française.

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