Après quelques années au loin, l'Empire du Milieu m'accueille à nouveau. Avec mari et enfant cette fois. Décollage ce soir ! On va tacher de donner des news de temps en temps via ce blog.
Après quelques années en Chine, puis en Martinique, me voilà de retour à Paris, du moins pour un certain temps; les pérégrinations vont sûrement continuer...
Bonne visite sur ce blog.
Elise
Si vous cherchez un pigiste à Shanghai, contactez-moi.
Comme disait Jules Renard dans son Journal:
"Ajoutez deux lettres à Paris: c'est le Paradis!"
Après quelques années au loin, l'Empire du Milieu m'accueille à nouveau. Avec mari et enfant cette fois. Décollage ce soir ! On va tacher de donner des news de temps en temps via ce blog.
Une serveuse m’a demandé si je savais lire. Elle m’a écrit ces phrases. Charmante attention.
开心也是过一天
不开心也是过一天
何必不开开心心的过每一天呢
Avec mon chinois primaire, je traduirai par : Quand on est content la journée se passe. Quand on n’est pas content, la journée se passe aussi. A quoi bon ne pas être content, on doit vivre tous les jours. (Maman, tu me contredis quand tu veux).
Notez que j'ai réussi à refourguer mon billet de 50 kuais dans un resto. Fierté primaire.Côté olympique, les chinois s’intéressent aux épreuves quand il y a des chinois en lice. Dans ce cas, les foules se massent devant les écrans géants installés presque partout, notamment dans tous les shoppings mall, bus et métros, et pour les chanceux dans les stades. Le reste du temps, ces derniers sont désespérément vides ou à moitié vides… au grand dam de tous ceux qui n’ont pu acheter de tickets, mais l’aurait souhaité.
Lundi, le gymnase de Handball était quasiment désert alors que la France affrontait la Pologne pour son dernier match de poule. Certes il était 20h45 au début de la rencontre, un horaire quelque peu tardif pour les Pékinois. Mais tout de même, c’est enrageant pour ceux qui, vraiment, luttent pour trouver des places.
J’ai oublié de me méfier des contrefaçons, dont je parlais plus haut. Quelqu’un m’a refourgué un billet de 50 kuais. Il paraît qu’il est faux, je ne peux rien payer avec, on me le refuse et c’est pas faute d’essayer. Peut-être qu’il finira par passer…
Scène de la vie ordinaire. Dans le square, devant l’église St truc (dont j’ai oublié le nom) qui donne sur le nord de la Wangfunjing jie, Chine ancienne et moderne se côtoient. Quatre sages (老) musiciens aux cheveux blancs, assis sur un banc public, ravissent nos oreilles -fatiguées d’entendre l’hymne national chinois à chaque médaille d’or- en jouant de leurs petites guitares à trois cordes traditionnelles. Derrière eux, c’est le ballet incessant des nouveaux « djeun’s » chinois. Ils portent un baggy et des van’s et s’emploi à donner une nouvelle jeunesse au perron de l’église en faisant des acrobaties dessus avec leur skate board. Quand leurs chutes sont un peu trop bruyantes, les joueurs d’échecs chinois lèvent le nez, font la moue, et se replongent dans leur partie.
La Wangfujing jie, pompeusement qualifiée de « Champs Elysées de Pékin »est toujours fidèle à elle-même. Avec sans doute un ou deux shopping mall de plus. Quand au yashow market et au silk market, ils sont aussi toujours là. Pour calmer les « international brand co. », une médiatique lutte contre la contrefaçon avait été amorcée. Mais que les aficionados du fake market se rassurent, on y trouve toujours autant de copies que l’on souhaite. J’ai l’impression toutefois que la qualité des copies se dégrade. C’est de plus en plus mal contrefait. Notez également que les innombrables étrangers accourus pour les jeux marchandent peu (ou moins bien que les expats) et les prix s’envolent. Snif.
Je délaisse ce blog, à mon grand désarroi. Ce n’est pas faute d’avoir ou non des choses à raconter, mais faute de temps, ou plutôt faute de prendre le temps. Je ne me considère pas comme une bloggeuse, mais il est vrai que les bloggeurs à temps plein –de plus en plus nombreux- alimentent plus facilement leur blog (belle lapalissade, n’est-ce pas ?).
Pékin, août 2008.
La capitale chinoise a bien changé d’apparence, comparée à ce qu’elle pouvait être en l’an 2000 par exemple. Mais certaines choses ne changent pas. Les chauffeurs de taxi et autres Pékinois ont toujours leur terrible accent, à couper au couteau. Quelle manie d’ajouter des « 儿» (« er » en pinyin, ce qui pourrait correspondre à « ouar ») à chaque fin de mot ? Ca ne facilite vraiment pas la compréhension de ceux à qui il a été enseigné un putonghua « biaozhong » ! Grr.
Cela donne tout de même quelques fous rires. Après celui dont je vous parlais précédemment, je dois en souligner un autre. Avec un autre chauffeur de taxi. Je lui donne une adresse « Chaoyang gongyuan », qui se transforme en « Chaogyang gongyuanr » quand il répète. Sur votre écran, la différence est faible, mais ceux qui l’ont vécu savent de quoi je parle. Après réflexion –à ce niveau là c’est même peut-être de la cogitation- J’acquiesce. Oui, « chaogyang gongyuan , nanmen» ! « Chaoyang gongyuanr nanmenr ». Pour les initiés, il s’agit du même genre de scène que lorsque JC tentait de faire prononcer « kaixuemen » en Shanghaien à Bonne Maman...
Oh, dui de ! 对不起我没有北京的发音 ! Après un gros fou rire communicatif de mon chauffeur, tout le reste du trajet, il m’a fait répéter des dizaines de phrases en ajoutant un « er » à la fin. Entrecoupés de grands éclats de rire.
Quoiqu’on en dise, j’ai la ferme impression que Pékin est moins pollué qu’à l’ordinaire. Profiter d’un ciel bleu trois fois dans la même semaine me semble totalement inhabituel. Bien sûr, il suffit de quelques heures pour que mes lentilles collent et deviennent complètement désagréables à porter, mais peut-être me faut-il aller voir un opticien…
Journal, magazine, radio… vous avez besoin d’un correspondant en direct de Pékin pour les Jeux Olympiques ? Ne cherchez plus et contactez-moi via ce blog. Une collaboration est envisageable.