Le 24 janvier, les électeurs martiniquais (et guyanais) ont massivement choisi d'aller de l'avant, d'aller vers plus d'éfficacité. La région mono-départementale de la Martinique aura, d'ici quelques années, une collectivité unique qui exercera les compétences de la région et du département.
Tellement logique pour certains qu'ils se demandent pourquoi il a fallu attendre 2010 pour cela...
Maintenant que la campagne et le scrutin sont terminés, je me permets de livrer quelques réflexions purement personnelles.
La commission électorale avait habilité dix partis et formations politiques à participer à la campagne officielle, des mouvements qui pouvaient aligner une liste d'au moins sept élus (conseillers généraux, régionaux et /ou parlementaires) comme le stipule le code électoral. On note que les maires, premiers édiles pourtant, comptent pour du beurre.
Ces partis habilités bénéficiaient de panneaux d'affichage, d'envoi de profession de foi et de temps de parole sur les chaînes de la radio et de la télé publique. Et ces dix partis appelaient tous à voter oui! Or, la question posée nécessitait de la part des électeurs une réponse par oui ou par non...
Lacune du code électoral? Déséquilibre démocratique? Curieux tout de même.
En tout cas, après la rupture du 10 janvier, la majorité des électeurs a renoué avec la majorité de ses élus! On attend les régionales de mars pour voir ce que ça donne.
Le 10 janvier, à la demande de la majorité des élus du conseil général et du conseil régional, réunis en Congrès, le gouvernement a organisé une consultation populaire. Il s'agissait de demander aux électeurs s'ils souhaitaient (comme la majorité de leurs élus) changer de statut en passant de département d'outremer -régi par l'article 73 de la constitution comme tous les départements de France- à collcctivité d'outremer -régi par l'article 74 de la constitution comme par exemple Saint Martin et Saint Barthélémy-. La réponse a été claire: non à plus de 79%.
Un décalage entre les élus et les administrés qui me rappelle celui du référendum sur le trait constitutionnel européen. Les Français avaient dit non alors que les parlementaires appelaient à dire oui (et finalement ils ont eu le dernier mot).
Une consultation à l'échelle d'un département (deux en comptant la Guyane) coûte moins cher qu'un référendum à l'échelle de toute la France, mais quand même. On se demande si les élus ne seraient pas un tantinet trop loin de leurs électeurs?
A propos d'argent de l'Etat ou des collectivités et donc en fait du contribuable, je note la désorganisation des services d'éclairage public (s'ils existent).
Le mercredi 6 janvier en plein jour à 11h du matin (et au moins jusqu'à 14h), la route -qualifiée pompeusement d'autoroute et ce bien que la circulation soit restreinte à 70 ou 90 km/h max et dépendant de la région Martinique- avait tous ses lampadaires allumés entre le pont de Californie et le pont de Chateauboeuf.
La veille, boulevard de la Marne à Fort-de-France, un lampadaire sur deux était également allumé à peu près à la même heure.
Vive le développement durable et l'écologie. Les écolos, qui c'est à souligner, n'ont d'ailleurs pas fait dans le vert pendant la campagne pour le scrutin du 24 janvier. La profession de foi du mouvement « Modemas-Ecologie » était en couleur et sur papier glacé! Alors que d'autres partis avaient choisi le noir et blanc sur du papier de second choix...
Rien à voir, mais en rédigeant ce post je regarde le concert de solidarité avec Haïti rentransmis du Zenith. Frédéric Mitterand lance une chanteuse qui nous régale d'un Ave Maria et le ministre propose au public d'allumer ses briquets. Généralement, pour avoir un briquet dans sa poche, on est fumeur. Il reste donc des Français irréductibles qui continuent leur vice. Je me sens moins seule.