Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenue

Après quelques années en Chine, puis en Martinique, me voilà de retour à Paris, du moins pour un certain temps; les pérégrinations vont sûrement continuer...  

Bonne visite sur ce blog.

Elise

dispo

Si vous cherchez un pigiste à Shanghai, contactez-moi.

Archives

Comme disait Jules Renard dans son Journal:

 

"Ajoutez deux lettres à Paris: c'est le Paradis!"

22 août 2006 2 22 /08 /août /2006 06:21

Un instant de répit dans le programme surchargé des vacances, me permet enfin de vous raconter : la MONGOLIE!

"Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l'Ouest qui n'était plus gardée..." (J. Raspail)

En réalité nous étions huit, dix, parfois même douze en selle!

Dimanche 6

Lever à 6h pour assister à 7h à notre messe privée (en anglais) dans la "yourte-cathédrale", célébrée par un missionnaire chinois nouvellement arrivé et visiblement ravi de nous voir. En quelques mots après la messe, il nous expliqua que l'Eglise catholique, encore peu présente en Mongolie, ne cesse de s'y développer, car elle propose un idéal chrétien tranchant avec les habitudes oisives et alcooliques des Mongols, ce qui décide certains à l'épouser. L'abbé nous a aussi rappelé d'être chrétiens jusqu'au bout, jusque dans la steppe.

La yourte-tabernacle

Après 3h d'attente inexpliquée par notre interprète qui n'interprétait rien, nous partîmes enfin dans un minibus, sur une route assez chaotique (475 km, 7h) pour rallier le village où les chevaux nous attendaient. On aurait pu se croire en safari. Des fenêtres de la voiture, à peine à l'abri de la poussière, la Mongolie se découvrait à nous. Désert, steppes, hameaux de yourtes (grandes tentes rondes: habitat traditionnel, "ger" en mongol) et des milliers de têtes de bétail en liberté autour de nous.

En arrivant, un bain brutal dans les coutumes locales nous obligea à boire chacun un grand bol d'airak, boisson nationale à base de lait de jument fermenté, pour lequel il faut un peu forcer sa volonté à s'habituer. Dîner de mouton bouilli puis première nuit sous tente.

Lundi 7

Un petite promenade à cheval, sorte de mise en jambe, fût un véritable baptême pour Solène, novice des arts équestres, qui s'en sortit avec brio. Après de multiples cours théoriques préléminaires, Solène est pour la première fois montée sur un canasson. A l'aise!

Pour tous, ce fut un premier contact excellent avec les petits chevaux mongols (grands poneys de 1,35 à 1,55 ou 1,60m au garrot). Au retour au village, un déjeuner de mouton bouilli nous attendait pendant que trois hommes tentaient en vain de fabriquer la charrette qui devait porter nos affaires et l'intendance et qui finalement s'est transformée en camion (style vieux pick-up bâché).

Avant de se retrouver encore plus au milieu de nul part (TDCM), le côté Pied-noir de Eric a excité en nous une envie de michoui. Au lieu d'agneau, c'est un mouton qui finit par nous arriver. Avec dextérité, un Mongol lui ouvrit le ventre, pendant que les garçons le tenaient fermement, et y plongea la main cherchant la vertèbre à briser. En 20 secondes tout était fini. Technique à retenir, très propre, à l'opposé de nos égorgements sanglants. Alors le soir, michoui!

On finit par partir pour de bon. Premiers grands galops dans les steppes, accompagnés par Namin, notre "interprète" complètement cruche, et Anraa le cavalier de 23 ans, propriétaire des chevaux, génial, jovial, parlant même un français pas mal, glané au fil de ses chevauchées touristiques.

Anraa, notre guide-cavalier

Alors que nous étions tout près d'arriver au bivouac du soir, au grand galop, Bénédicte ouvrit la valse des chutes assez brutalement. Pas loin d'elle, je m'arrêtais. Le temps que Sol trouve les freins, elle fit de même, puis Eric. Les autres étaient déjà loin devant. Comme des glands, on avait laissé la pharmacie dans le camion, et, sans Ricqlès, Béné mit un bon quart d'heure à retrouver ses esprits. Pendant ce temps, Nathanaël revenait vers nous mais son cheval perdant pied, l'envoya 2e au tableau des chutes avant de tomber lui aussi quelques dizaines de mètres plus loin. Tout doucement, on a finit par arriver au campement. Un bain dans la rivière glacée, rendit entièrement ses esprits  à Béné. Ouf, plus de peur que de mal.

Alors ce michoui? Et bien, échec total sous les regards amusés de nos 5 Mongols accompagnateurs: Anraa notre guide-cavalier, Tziggy, cavalier aussi, surnommé la Marmule, qui s'occupait des chevaux, Namim "l'interprète", Ayona la cuisinière en mini-short et Squé le chauffeur de camion. N'ayant eu du bois qu'à 21h, les quartiers de viande ont mis beaucoup de temps à ne pas cuire, ruinant la réputation gastronomique française.

Partager cet article
Repost0

commentaires

H
je ne parlais que de tes mémoires de voyage, et en particulier de celui-ci
Répondre
E
Mot trop pompeux pour un maigre récit.<br /> A part ça, que deviens-tu? Mail-moi pour donner des niouzes.
A
Salut Elise,<br />  <br /> bravo pour ce premier épisode, il nous met en appétit...;<br /> Bisous<br /> Alfred
Répondre
E
attends la suite.
N
Ca fait plaisir de voir ces quelques photos qui rapellent de beaux souvenirs. La steppe me manque déjà... Je retourne bientôt dans ma lande bretonne. J'attends avec impatience le prochain épisode.<br /> Une petite pensée quand même pour nos amis amis mongols qui nous manquent tous... plus ou moins...<br /> Nat<br />  
Répondre
E
Ca vient, ça vient. <br /> Merde pour aeroflot!
H
j'espère que tu as du temps devant toi, et que l'article n'est qu'une intro à la rédaction de quelque chose de plus... consistant!! Ca devait vraiment être super ce séjour mongol; on attend la rédaction de tes mémoires!!
Répondre
E
T'inquiète, je n'ai raconté que deux jours à peine. La suite vient. Par contre, pour les mémoires, tu peux te brosser. Sauf si c'est toi qui écrit les chapitres que tu connais déjà...

Articles RÉCents

Pages